Les téléjournaux

Bon en regardant la TV ce soir, je me suis amusée au jeu de la comparaison... Vous voyez, ma tv capte 3 chaînes disponibles : TV5 monde, l'ORTM (la chaîne publique malienne) et Africable (pan-africaine). D'ailleurs pendant le Ramadan, j'avais souvent simultanément droit à La Mecque en direct et aux réflexions d'un imam sur Africable, aux videos-clips en succession ou à fort boyart sur TV5 et à des programmes en langue locale sur ORTM... Je n'ai pas beaucoup ouvert la télé jusqu'à maintenant... :)

C'est très chouette qu'Africable passe les téléjournaux de plusieurs pays, les uns après les autres. J'ai particulièrement apprécié celui du Cameroun, ce soir, et suite j'ai écouté celui du Gabon. Grande remarque, les "parlés" des présentateurs, des journalistes/reporters et des gens interrogés (ministres ou M./Mme Tout le monde) semblent beaucoup plus fluides, surtout dans le cas du Cameroun où 1 homme et une femme étaient présentateurs et se renvoyaient la parole, comme on peut le voir au Canada.
Ils utilisent aussi des montages d'images beaucoup plus dynamiques (succession rapide d'images tournées, sous différents angles et prises de vue, etc.) et naturels (l'image est aussi beaucoup plus belle, j'imagine que les caméras sont de meilleure qualité? on croirait des vieilles images des années 1970-80) qui comportent même des fondus sur l'image! Ahh bon, la tendance habituelle revient par la suite. Je retire donc ce que j'ai dis pour le Gabon.

Je suis repassée à la chaîne ORTM, la publique malienne, et à son téléjournal. Ça ressemble maintenant au TVjournal malien : c'est leeeeennnnt, les propos tels des discours écrits inspirés d'un caractère officiel, solennel et même universitaire (!). Les infos sont clairement lues et c'est tellement ennuyant, qu'on a pas envie d'écouter. Exemple: "ce qui fait la fierté malienne" est dit sans aucune intonation, sans passion, sans joie, sans réel désir de montrer et de souligner le lien de cause à effet (soit l'explication, la base d'un tvjournal!). On dirait aussi qu'on a demandé à certains de parler le moins vite possible et même desfois qu'ils aiment s'entendre parler. La caméra fixe est placé à 3-5m des sujets, et laissée là. Lorsqu'il y a un plan sur des "foules", on utilise soit la caméra qui reste fixe car les images proviennent toujours d'un même point (c'est facile à reconnaître), soit la caméra à l'épaule et l'image n'est pas souvent stable, dommage. Cette dernière est d'ailleurs rarement utilisé sur des sujets interrogés (ce qui au Cameroun, ils faisaient).
Plein de petits détails qui rendent le programme dépassé, statique...

(photo: Anchorman, the Legend of R0n Burgundy, avec Will Ferrell. Film que je recommande en cas de jour de pluie: drôle niaiseux et absurde).